Chronique sur la Mode

Georges Frédéric Strass
Et le strass fut…!!!

Georges Frédéric Strass est fils de pasteur. A Strasbourg, il est apprenti chez Abraham Spach puis compagnon chez « La Veuve Prévost » en 1724, à Paris. C’est aussi un célèbre chimiste.

Il se met à son compte en 1734, une date à laquelle il est nommé joaillier privilégié du Roy Louis XV.

Il fait fortune en inventant le bijoux à bas prix en incrustant de faux diamants. Le faux diamant dit « strass » est apparu en 1746 et il porte le nom de son inventeur.

Le strass est en cristal imitant la pierre précieuse. Il comporte un haut indice de réfraction ce qui lui donne des bons reflets et une haute brillance. Des oxydes métalliques peuvent être ajoutées pour colorer et donner des aspects d’émeraude, de rubis ou de saphir.

Destiné aux bijoux, les strass se portent aussi sur des vêtements ou sur des accessoires de mode comme des chaussures, lunettes, sacs, etc.

 

        Robe Palmyre de chez Dior, (1952-1953)

 

                                                                                       Veste Yves Saint Laurent

 

                                                                               Boucles d’oreilles Jean-Louis Scherrer

 

                                                                        Tenue de scène, Sylvie Vartan vers 1978

                                                                                  Tenue de scène, Dalida, 1985

 

                                                                              Le célèbre gant de Michael Jackson

 

 

Karim MEGUELLATI, le 7 avril 2020

 

 


 

Le mannequinat
Du simple modèle à l’égérie

Avant le 19ème siècle, les artistes, (peintres, sculpteurs…) avaient besoin de modèles avec un certain critère de beauté bien défini en fonction de l’époque.

C’est le couturier C.F. Worth, (voir post du 1er avril 2020) qui pour promouvoir ses créations utilise des mannequins vivants sans critère de sélection. L’un des tous premiers est sa propre femme : Marie Vernet Worth, (Photo ci-dessous).

Les mannequins appelés des « sosies » devaient ressembler aux clientes. Toutefois, le métier à mauvaise réputation car vivre de son corps est mal perçu. Il est réservé aux femmes du milieu populaire.

Au début du 20ème siècle, Paris est la vitrine du luxe et de la Mode. Les mannequins plus sveltes font des représentations dans les grands salons, dans les hippodromes et posent pour des illustrateurs.

La médiatisation de ce phénomène devient culturelle et les femmes de la Haute-Société et les New-Yorkaises fortunées engendrent une certaine influence.

                                          Marguerite Guggenheim posant pour un modèle de P. Poiret en 1923.

Les critères physiques deviennent plus spécifiques ;
Pour P. Poiret, (voir post du 03 avril 2020) : Le mannequin est une femme qui doit-être plus femme qu’une femme.
Pour G. Chanel : L’image des mannequins est très importante, elle doit correspondre à Chanel.
Pour Jean Patou : Les femmes doivent-être grandes, minces, chevilles fines et sans hanches durant les années 1920.

A l’aube des années 1960, les premiers Mannequins-Stars arrivent et sont à la fois modèles pour les photographes et mannequins pour les Grandes Maisons de Couture. Avec l’émergence de la mode anglosaxonne, les critères féminins changent et se veulent plus jeunes, plus androgynes et encore plus minces. Les premiers mannequins noirs font aussi leur apparition.

                                                                           Twiggy au milieu des années 1960

 

                                                                 Donyale Luna, l’un des premiers mannequins noirs

La mode du « Power Dressing » dans les années 1980 impose l’image d’une femmes sexy mais aussi élégante. L’image incontournable de la décennie est celle d’Inès de La Fressange qui est omniprésente dans les médias et égérie de la Maison Chanel.


C’est la naissance des Supers-Modèles, qui vont naitre durant la décennie suivante. Claudia Schiffer, Naomi Campbell, Laetitia Casta ont une image qui dépasse les noms des créateurs.

 

 

Les critères de beauté évoluent, Kate Moss, (Photo N°6) supplante les Supers-Modèles en ayant une silhouette imparfaite, puis l’arrivée des mannequins « femme-enfant » grands en minces, des mannequins asiatiques etc…

 

 

 

 

Karim MEGUELLATI, le 6 avril 2020

 

 

 


 

Paul Poiret
La fin de la femme-fleur et de la Belle Epoque

 

Issu d’une famille de marchand de draps, son premier emploi est trouvé par son père chez un fabriquant de parapluies. Fou de dessins et « Artiste » dans l’âme, Poiret (Photo : N°1) monte ses premiers modèles avec des chutes de soie provenant de l’atelier des ombrelles. Il sent l’envie de changement des femmes à la fin du XIXème siècle. Il voit que c’est dans la création des robes que la femme va s’affranchir du corset et des idées bien-pensantes. Il est engagé chez J. Doucet (Voir Post du 2 avril 2020) après avoir montré ses croquis. Il a pour tâche de dessiner quelques modèle et d’être former dans la partie « Manteaux et Tailleur ».

Entre 1901 et 1903, il travaille ensuite pour la Maison Worth (Voir post du 1er avril 2020) pour parfaire son travail.

 

Il réalise un manteau baptisé « Confucius. (Ce modèle ci-dessus, est une réédition pour sa propre collection de 1905) et des robes simples qui font scandales. Trop avant-gardiste pour une maison très traditionnelle, il est gentiment remercié par les héritiers Worth.

En 1903, P. Poiret décide d’ouvrir sa propre maison de couture, au 5 rue Auber à Paris. Installé à son compte, son génie se développe. En 1906, il est avec Madeleine Vionnet (une créatrice de Mode) les précurseurs d’une femme libre dans ses mouvements en abolissant le corset. C’est le début de la fin de la femme-fleur et corsetée.

 

  

Il puisent son imaginaire à travers l’Asie, la Perse (Modèle Ispahan 1908 au-dessus à gauche), l’Afrique du Nord (Modèles de 1920 au-dessus à droite), la Russie et du courant « Orientalisme ».

 

Ses créations sont les plus imaginatives : Les pantalons de harem, les sarouels, la jupe-culotte, la jupe entravée … La silhouette est longiligne, filiforme et coiffée d’un turban.

                                   

 

Ses collections sont aussi empruntées aux « Merveilleuses » de l’époque du Directoire, (photo ci-dessus).

 

Il organise des somptueuses soirées parisiennes dans son hôtel Particulier, rue d’Antin. Il lance une ligne d’ameublement et de parfum. Il ouvre un atelier du nom de Martine, il collabore avec des peintres… Il connait le triomphe et il est surnommé « Poiret le Magnifique » ou encore  »The King of Fashion » en outre Atlantique.

Après la Première Guerre Mondiale, la Belle Époque est révolue et P. Poiret perd de son prestige et connait ses premiers ennuis financiers en 1923.

Son dernier coup d’éclat est sa participation en 1925 à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes. Il présente ses collections sur trois péniches prénommées « Délice, Amour et Orgues ».

 

La Maison de Couture ferme ses portes quelques semaines après le « Crach boursier » de 1929. En 1930, P. Poiret crée une gaine plus souple et plus confortable.

Il finit ruiné et décède en 1944.

 

Karim MEGUELLATI, le 03 avril 2020

 

 


 

Jacques Doucet
Un couturier au service de l’Art et de l’Archéologie

Héritier d’une maison de chemiserie et de lingerie féminine au 21 rue de la Paix à Paris. J. Doucet, en fera une grande Maison de Haute-Couture.

Caricature de Jacques Doucet par Leonetto Cappiello

 

Il est dans la lignée de C.F. Worth, (Voir post du 1er avril 2020) précurseur de la Mode contemporaine, pour perpétrer le faste et l’élégance à la « Française ».

Les toilettes créées par Doucet sont sophistiquées avec une ornementation comportant souvent de la dentelle et des éléments de lingerie.

    

C’est le temps de la Belle Epoque où les femmes sont éprises de nostalgie du 18ème siècle.
Sa clientèle est constituée de femmes mondaines et d’ actrices comme : Réjane, Sarah Bernhardt, Liane de Pougy, la Belle Otero…

Il formera durant son activité deux grands créateurs « Paul Poiret et Madeleine Vionnet ». Il donnera sa chance à une jeune inconnue « Gabrielle Bonheur-Chanel » pour chapeauter l’actrice Gabrielle Dorziat.

 

La revue « Comoedia » du 15 janvier 1912, titra : Gabrielle Dorziat en Doucet et Chanel

 

En 1903, dans le magazine de la vie élégante, « Femina », une journaliste écrit : « Ne lui dites pas surtout qu’il est couturier ! M. Jacques Doucet est collectionneur. » A l’aube du 20ème siècle, Jacques Doucet a déjà rassemblé une collection classique de mobilier et de tableaux du 18ème siècle français.

En 1912, il revend l’intégralité de sa collection rapportant 13 884 460,00 francs. Une première pour l’époque… Il entame ensuite une incroyable collection de peinture. En 1924, il devient le premier propriétaire des « Demoiselles d’Avignon » de Picasso.
Conseillé par André Suarès, il se constitue une bibliothèque de livres et de manuscrits modernes. Ce sera la future « Bibliothèque littéraire Jacques Doucet ».

Doucet initie et finance la publication du « Répertoire d’Art et d’Archéologie », c’est une bibliographie générale de tout ce qui se publie en histoire de l’Art et de l’Archéologie. Cette bibliothèque sera donnée en 1917 à l’Université de Paris, elle comportera des livres, des revues, des dessins, des estampes, des photographies et des manuscrits de tous les pays.

  

 

 

Karim MEGUELLATI, le 02 avril 2020

 

 


 

Charles Frederick Worth
Ou le fondateur de la « Haute Couture Parisienne »

D’origine britannique, Charles Frederick Worth, fait ses classes comme apprenti et comme employé chez des marchands de textile à Londres, il comprend assez vite les besoins des couturiers, il se perfectionne en visitant des musées comme la  »National Galerie » et il étudie les portraits historiques.

 

Charles Frederick Worth

 

En s’installant à Paris en 1845, il devient très vite vendeur en chef mais également couturier professionnel auprès de la Maison Gagelin située au 83 rue Richelieu. Son talent fait rayonner l’établissement, ses modèles exposés sont récompensés lors des deux Expositions Universelles de 1851 à Londres et de 1855 à Paris.

Son travail se fait ressentir jusqu’à la toute nouvelle cours impériale. En 1853, L’impératrice Eugénie passe une partie de ses commandes auprès de la Maison Gagelin pour son trousseau de mariage.

Mais Worth cherche son indépendance, il ouvre donc sa propre maison de couture au 7 rue de la Paix à Paris, en s’associant avec Otto Gustave Bobergh en 1858. Les débuts ne sont pas glorieux… Sa femme Marie Vernet Worth, les croquis sous le bras frappe à toutes les portes et convainc la femme de l’ambassadeur autrichien, la Princesse de Metternich, pour commander une tenue du matin et une de soirée, cette dernière présente Worth à l’impératrice Eugénie. Conquise, l’Impératrice en fait son couturier attitré,

 

Une toilette signée Worth pour l’Impératrice Eugénie

 

Paris, la capitale impériale devient la vitrine du luxe parisien. Visionnaire, Worth métamorphose la conception de la mode. Des nouvelles commercialisations et communications sont mises en place :
– Il utilise des mannequins vivants pour organiser des défilés de Mode,
– Il met en scène ses créations,
– Ses modèles sont volontairement copiés par les Grands Magasins,
– Il invente la collection de saison,
– Il est en relation avec les chapeliers, les maroquiniers…
Il domine le secteur professionnel de la Mode en dix années seulement.

Son succès sera tel qu’il continuera même sous la IIIème République… Des familles royales italiennes, espagnoles, autrichiennes, hollandaises et russes, ainsi que des héritières américaines viendront à Paris.

 

   Sisi l »Impératrice portant une tenue signée Worth

 

« Obtenir et Tenir », la devise à Charles Frederick Worth.

 

  

 

La Maison fermera ses portes en 1954.

 

 

Karim MEGUELLATI, le 01 avril 2020

 

 


 

Michel Fresnay : Un costumier, décorateur de pièces de théâtres et de spectacles

Costumier et décorateur, Michel Fresnay travailla pour le théâtre, la télévision et le cinéma en France mais il a pu transporter « Le Savoir-Français » aux Etats-Unis et un peu partout dans le monde… Il était amoureux du beau et avait le soucis du détail. Il fut Officier des « Arts & des Lettres » pour son talentueux travail. Il décéda à l’âge de 85 ans en 2016.

Le lien d’un Interview datant de 1969 :
https://www.ina.fr/…/les-costumes-a-la-television-video.html

Ci-dessous, quelques photos de ses œuvres : Des illustrations de décors, des croquis de costumes et des artistes qui ont porté les tenues signées « Michel Fresnay ».

Pour les spectacles aux Etats-Unis :
En 1988, à l’Hôtel Aladdin pour le spectacle « Abracadabra » pour le décor et le costume.

 

En 2000, à Las Vegas à Hôtel Excalibur, pour les costumes du spectacle « Tournaments of the Kings ».

    

 

Pour les Opéras et Ballets :
Les costumes pour « La Sylphide » à l’Opéra de Paris, en 1972.

 

Le décors et les costumes pour « La Belle au Bois Dormant » à l’Opéra de Strasbourg en 1982.

 

En Belgique, à l’Opéra Royal de Wallonie pour les décors et les costumes de « La Serva Padrona ».

 

Pour le théâtre :
Décors et costumes pour la pièce « Les Temps Difficiles » de Edouard BOURDET, en 1983.

    

 

Les costumes pour  »Le dindon » de Georges FEYDAU en 1984.

 

Les comédies musicales et opérettes :

Les costumes de « Croisière d’Amour » en 1976.

   

 

Le décor et les costumes pour « Barnum » en 1981.

 

Pour les Shows en France, il fut à la fois le décorateur et le costumier pour :
Dalida pour son spectacle au Palais des Sports en 1980.

    

 

Et aussi costumier pour :

Line Renaud en 1965, au Casino de Paris.

 

Sylvie Vartan, au Palais des Congrès en 1977.

  

 

Nana Mouskouri, en 1987 au Palais des Congrès.

 

 

karim MEGUELLATI, le 31 mars 2020

 

 


 

Les Grands Magasins Parisiens et la Mode

A partir de la fin du 18ème siècle, c’est l’ère de l’industrialisation. L’industrie textile se modernise très rapidement avec diverses machines mécaniques comme la machine à filer à énergie hydraulique, (apparue en 1779), puis les métiers à tisser automatisés comme le métier Jacquard en 1801 et puis bien plus tard avec la machine à coudre Singer.

Ces nouvelles techniques de confection engendrent un nouveau canal de distribution. En 1824, « Belle Jardinière » est le premier grand magasin à vendre des vêtements en série et cela jusqu’à sa fermeture en 1972. Ce grand magasin situé Quai de la Mégisserie confectionnera des uniformes pour les écoles et des tenues militaires pour les officiers français et les alliés lors de la Première Guerre Mondiale.

 

   

La mode se démocratise, cette distribution permet aux petites bourses et à la petite bourgeoisie d’être habillées à la Mode à des prix raisonnables. Le magasin «Belle Jardinière » sera le seul établissement parisien à avoir une activité principale dans le domaine de la confection.

En 1829, « Les Trois Quartiers » un grand magasin de 27 000 m2 ouvre ses portes sur le boulevard de la Madeleine. Puis arrivent :

 

Le Bon Marché en 1852

 

Le Printemps  en 1865

 

 La Samaritaine en 1870

 

Les Galeries Lafayette en 1894

 

La Samaritaine lance le catalogue de vente par correspondance.

 

L’enseigne prospère et devient le plus grand magasin avec 48 000 m2 et durant les années 1960, la campagne publicitaire renforce son image avec pour slogan : « On trouve tout à La Samaritaine ».

La Mode n’a jamais été autant diffusée. Ce qui entraine un renouvellement rapide et une croissance constante.

 

Les Galeries Lafayette

Le Printemps.

La confection industrielle donnera naissance au  »Prêt-à-Porter » qui sera florissant dans les 1920 aux Etats-Unis.

Des défilés de Mode sont aussi organisés dans les Grands Magasins.

 

Le Bon Marché

 

Les Galeries Lafayette

En 1975, « Les Galeries Lafayette » occupent la première place française du chiffre d’affaire devançant toutes les autres enseignes.
Cinq ans plus tard, le magasin affirme encore davantage sa vocation pour la mode en créant le Festival de la Mode.

 

En 2009, une surface de vente dédiée aux chaussures pour femmes est ouverte au sous-sol, sur une superficie de 3 000 m2. Cela en fait le second plus grand magasin du monde en matière de chaussures, derrière le magasin « Selfridges » de Londres.

 

Karim MEGUELLATI, le 30 mars 2020

 


 

La Haute-Couture s’envole avec Air France (Air France vous souhaite un agréable voyage… dans le temps).

 

La compagnie Air France est créée en 1933. Durant les premiers vols, il n’existait pas de personnel féminin. L’uniforme du steward est quasi-similaire à la garde-robe des serveurs des wagons-lits.

 

Le 1er janvier 1946 voit apparaître les premières « maitresses de maison ». Ce sont elles qui désignent la Maison de couture Georgette Rénal. Les uniformes sont très sommaire et ressemblent plus à des modèles militaires d’après-guerre.

    

 

En 1951, c’est la Maison de couture Georgette de Trèze qui confectionne les uniformes pour les rendre plus féminins.

Puis la Maison Dior vêtit les hôtesses. Dans la collection Haute-Couture printemps-été 1962, elle introduit un modèle baptisé « Air France ». L’uniforme s’éclaircie. La ligne est plus épurée, tendance et très couture.

 

La collection de 1969 est dessinée par Cristobal Balenciaga. Le tailleur d’hiver a un style très « aéronautique ». En 1971, l’établissement propose deux tenues (hiver et été) pour distinguer les hôtesses au sol mais la tenue ne correspond pas aux attentes du personnel.

    

 

Air France choisit la Maison Jean Patou pour habiller les hôtesses du Concorde.

En 1978, Air France fait le choix de trois établissements, Carven, Nina Ricci et Grès pour proposer des tenues coordonnables. Il est à noter que le chapeau et les gants ne font plus partie intégrante de la tenue.

 

En 1987, la compagnie fait appel à plusieurs créateurs. Georges Rech pour l’uniforme du personnel au sol et pour l’uniforme du personnel naviguant à trois couturiers : le manteau par Nina Ricci, les quatre éléments principaux par Carven, la robe d’été par Louis Féraud et pour les accessoires par Catherine de Károlyi.

Modèle Louis Ferraud

 

A partir des années 1990, un uniforme commun s’impose entre les agents au sol et naviguant.

 

En 1997, deux créateurs différents sont chargés de la garde-robe. De gauche à droite : la robe « Fregate » Carven, la robe rouge Nina Ricci, le tailleur demi-saison Carven et l’ensemble d’été « bleu nattier » Nina Ricci).

En 2005, Christian Lacroix réalise une garde-robe d’une centaine de pièces combinables entre elles.

 

 

Karim MEGUELLATI, le 27 mars 2020

 

 

 


 

Deux symboles de toute une époque : La capitale de la Mode Paris et le restaurant Maxim’s

L’Exposition Universelle de Paris en 1900 fait rayonner la Haute-Couture française et le restaurant qui vient juste d’être restauré au style « Art Nouveau » devient un lieu emblématique.

   

 

Maxim’s attire une aristocratie internationale, une élite de la galanterie et les milliardaires grâce aux courtisanes logées dans « les chambres d’amour » juste à l’étage au-dessus. Un établissement légendaire des soirées parisiennes qui traverse le temps et les modes.

 
Au lendemain de seconde Guerre Mondiale, Paris reprend sa place de « Capitale de la Mode » et du savoir-faire face aux Etats-Unis qui propose du Prêt-à-Porter. Le Bikini est lancé par Louis Réard en 1946 et le fameux tailleur-bar lancé par Christian Dior en 1947 . C’est l’apogée de la Haute-Couture parisienne et elle coïncide avec la période la plus faste pour Maxim’s. D’une clientèle plutôt mondaine au début du XXème siècle, le terme le plus approprié pour les années 1950 est la « Jet-Set ». Le tout Hollywood, le couple Windsor, Onassis, La Callas foulent le sol du restaurant.

Maxim’s ouvre également ses portes à la Mode pour un défilé en 1968

                                                     

 

Ou pour la présentation de Prada Mode organisée par Prada et Vogue Paris durant la semaine de la mode en janvier 2020.

                                                                                      Le mannequin Gigi Hadid

      

 

Karim MEGUELLATI, le 26 mars 2020

 


 

La Mode, le Style et L’Orient-Express :

L’Orient-Express, le train le plus connu et l’un des plus luxueux au monde. En service depuis 1883, il a connu son heure de gloire entre les deux guerres et un succès littéraire en 1934, « Le crime de l’Orient-Express » par Agatha Christie.

          

La période la plus active de ce train de luxe correspond à l’Age d’or du Jazz, à l’Art déco, à la Grande dépression et au Surréalisme. De nombreuses célébrités sont du voyage comme Agatha Christie ou encore Joséphine Baker.

Le monde bouge : voiture, avion, téléphone et la mode suit aussi le rythme.
Pour la première fois dans la mode féminine depuis l’Antiquité, les jambes des femmes sont découvertes.

Les illustrations démontrent toute cette période, en montrant une femme beaucoup plus à l’aise. Un petit chapeau, une tenue confortable et chic pour voyager.

 

Jusqu’à ce jour, l’élégance est de mise pour garder l’esprit de l’époque.
Une règle simple : « votre tenue ne sera jamais trop habillée. Pour le dîner, prévoir veste et cravate pour les hommes.

Il est de bon ton pour les femmes de porter une robe de soirée. Dans la journée, une tenue de ville soignée suffit (pas de jeans ni de baskets) ».
Voir le lien : https://www.kuoni.fr/trains/venice-simplon-orient-express/

L’Orient-Express inspire également les grandes maisons de couture comme Louis Vitton. Pour la collection automne-hiver 2012-2013, les mannequins descendent d’un train à vapeur dans des tailleurs et chapeaux accompagnées de voituriers pour porter leurs sacs.

                    

 

Karim MEGUELLATI, le 25 mars 2020

 


L’ influence du chic parisien et l’Art de vivre dans les paquebots français

L’Age d’or de la Mode française contemporaine se situe de la Belle Epoque jusqu’aux années 1960.
Elle coïncide avec les plus beaux paquebots français nommés les « Versailles flottants ».
Des palais transatlantiques, il y en a eu et l’Etat français s’était beaucoup investi pour concurrencer les compagnies Cunard et White Star Line.

 

                                                                                 Grand escalier du France 1912

 

 

                                                                       Grand escalier du Paris durant les années 1920

 

 

                                                        Le grand salon de l’Atlantique durant les années 1930

 

 

                                                      Le grand restaurant du Normandie durant les années 1930

 

 

                                                             Le grand restaurant du France durant les années 1960

Les femmes fortunées se changeaient 3 à 4 fois par jour. Tenue de jour, tenue d’après-midi, tenue de loisirs et tenue de soirée. A la fin des années 1940 Monsieur Dior créa  »La robe Cocktail ».
New-York et Londres scrutaient scrupuleusement la longueur des jupes dictait par Paris pendant que les dames descendaient le plus majestueux escalier des premières classes pour dévoiler leur dernière toilette parisienne de Jeanne Lanvin, Coco Chanel, Jean Patou ou encore Lucien Lelong… L’élégance était de mise.

 

                        
Durant l’entre deux guerres, un défilé magnifique des modes parisiennes avait été organisé dans le Normandie ( Photos N° 6 et 7) en 1935 lors de son premier voyage.

 

Voir vidéo de l’inauguration du Normandie :

 

Karim MEGUELLATI, le 22 mars 2020

 


Farah Pahlavi

Une personnalité qui mérite sa place dans le monde de la Mode !

Voici le temps où le chapeau avait toute son importance, c’est la touche finale pour compléter une tenue.
Lorsque le rebord du chapeau est large et porté assez bas, il souligne et met en avant le regard.
Un défilé de couvre-chefs, capelines, bibis, chapeaux cloches, turbans, toques…

Chapeautée en toutes circonstances. Il n’y a pas une mais plusieurs Farah Pahlavi.
Sérieuse, protocolaire, étonnée ,enjouée, radieuse, amusée, studieuse, emplumée, enturbannée…

  

 

  

Karim MEGUELLATI, le 22 avril 2020

 


Le jais

Du bien fait thérapeutique à une mode populaire
Le jais est une gemme classée dans la catégorie des « Pierres Organiques » comme le corail ou l’ambre. Le nom du jais provient du latin « gagâtes », une pierre de la ville de Gages, en Lycie, située dans l’actuelle Turquie.
Cette pierre avait déjà son utilité dès « l’Age de Bronze ». Deux mille ans avant J-C, des gisements de jais en Angleterre avaient été exploités car des allumettes, des pendentifs et des formes de boule provenant de ce gemme avaient été retrouvés dans des tertres funéraires.
La pierre apporterait protection et elle aurait des pouvoirs thérapeutiques dans certaines civilisations et selon les périodes.
Durant l’Antiquité, les grecs portèrent cette pierre pour s’attirer les faveurs de la Déesse mère Cybèle, qui guérissait des maladies. Les romains l’extrayaient en Angleterre pour en faire des allumettes de protection.
Pendant la période du Moyen-Age, le jais avait des puissances curatives. Avec la religion chrétienne, le jais était taillé en forme de crucifix, en médaille d’affliction et les patenôtriers l’utilisèrent pour en faire des chapelets.
Les bijoux en jais devenaient très à la mode. Le jais avait aussi pour fonction d’ornementer les broderies. Il fut exploité pour diverses créations : en allumette contre le mauvais sort, en vase, en statuette, etc.
Dans la culture amérindienne, des traces de son utilisation avaient été retrouvées au sud-ouest des Etats-Unis.
Ce gemme très prisé avait aussi pour symbole de surmonter le chagrin. Il devint un bijou de deuil au XIXème siècle.

En France, il était le seul modèle à être porté après un décès et au Royaume-Uni la reine Victoria en portait après la disparition de son mari, le Prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Il sera beaucoup moins utilisé au siècle suivant après la Première Guerre Mondiale.
Il est à noter que les bijoux en « jais de Paris » ou « jais français » sont des produits faits en verre. Il est imité depuis le XIXème siècle avec des matières diverses comme : la corne, le nacre, la Bakélite, etc.
De nombreux créateurs de Mode utilisèrent le jais ou le jais de Paris pour agrémenter leurs créations.

 

                                                                       cape en dentelle créée sous Napoléon III

 

 
Deux créations de la Maison Worth, (1880-1890)

 

  
Deux créations de Emile Pingat, (vers 1890)

 

                                                                                    Tenue de jour, (vers 1905)

 

                                                                                     Robe de soirée, (vers 1910)

 

                                                                           Robe de soirée de Paul Poiret (vers 1920)

 

                                                                                                                                Deux création d’Elsa Schiaparelli, le boléro (vers 1940), un nœud vers (1947)

 

Karim MEGUELLATI, le 10 avril 2020

 

10 mai 2020